dilluns, 30 d’abril del 2012


 PATRIMOINE!

La Mosquée de Cordoue a été construite entre les années 780 et 785 par Abderramán Ier.
Douze siècles plus tard, le 2 mars 2006, l'Église Catholique a enregistré l'immeuble à son nom, au registre de la propriété numéro quatre de Cordoue (tome 2381, livre 155, page 198).
La formalité a coûté à peine 30 euros.

Tel vol a été possible grâce à deux miracles :
Le premier, avec l’aide de José Marie Aznar (Président du gouvernement du Parti Populaire du 5 mai 1995 au 16 avril 2004) qui a changé pendant son mandat la loi hypothécaire en 1998 permettant ainsi à l'Église de s'approprier d’édifices du domaine public, bien qu’ils soient le patrimoine de tous les Espagnols : il suffit que monseigneur l’évêque donne foi et certifie qu'ils appartiennent à l'Église, sans nécessité d’un notaire.

Le deuxième miracle consiste à disposer d'un édifice de 23.400 mètres à un plein centre de
Cordoue obtenu gratuitement par l'Église qui de plus ne paie pas d'IBI (Impôt sur les Biens Immobiliers) et n’assume pas les coûts d'entretien et de conservation.

L'entrée de la Mosquée de Cordoue coûte 8 euros par personne; elle reçoit plus d'un million de visiteurs par an qui n'obtiennent pas en échange une quelconque facture, reçu ou ticket d'entrée et il est très douteux que l'argent ainsi récolté paie des impôts.
Il est considéré comme une donation et, comme tel, il est exempté de contributions.
L'évêché de Cordoue dispose de la mosquée comme étant sa propriété absolue. Elle décide également qui peut y travailler ou pas en qualité de guide.
Il n'est pas rare qu'il y ai des jours dont l'accès soit interdit aux visiteurs parce qu'il y a, par exemple, une réunion de prêtres à l’intérieur.

Cependant, l'Église ne paie pas les frais de restauration et de conservation ; ils sont payés par nous tous.
Depuis 1998, l'Église a enregistré à son nom des centaines d'édifices, dont nombreux sont ceux qui  ont été financés par les habitants des villages ou villes tout au long de l'histoire.
José Luis Rodriguez Zapatero, qui se dit agnostique, (président du Gouvernement du PSOE du 17 avril 2004 au 20 novembre 2011) n'a pas changé la loi en huit ans de pouvoir ; Alfredo Peréz Rubalcaba (Candidat du PSOE aux élections du 20 novembre 2011, actuel Secrétaire Général du parti) avait promis de modifier la loi, dans son programme électoral.
Il est improbable que tel abus soit supprimé par l'actuel gouvernement du Parti Populaire mais, avec un peu de chance, peut-être que l'Union Européenne obligera le Gouvernement à faire payer
l'IBI (Impôt sur les Biens Immobiliers) à l'Église, ainsi que cela à déjà était fait en l'Italie.

Il ne s'agit pas de menue monnaie. Ce privilège médiéval nous coûte trois milliards d'euros par an ; cela représente plus ou moins ce que monsieur Mariano RAJOY (actuel président du Gouvernement du Parti Populaire) et ses collaborateurs, prétendent épargner cette année 2012 en recoupant les salaires des enseignants et des fonctionnaires.